Pétition en ligne pour la préservation du RSI, du nouveau

Pour faciliter la diffusion de la pétition nationale de défense du RSI, nous lui avons associée un lien court.  Ainsi pour signer la pét...

Alerte du Président en Haute-Normandie du RSI



Dans son rôle, Alcino Alves Pires, président du Régime social des indépendants en Haute-Normandie, monte au créneau pour défendre une protection sociale appelée à disparaître.





 Le RSI va disparaître dans les deux ans au profit du régime général, selon la volonté du gouvernement. Que représente-t-il en Haute-Normandie ?

 Alcino Alves Pires : « Le régime gère 127 000 personnes (commerçants, artisans, professions libérales et industriels indépendants), entre actifs, retraités et ayant droits. Aujourd’hui, 110 personnes travaillent pour faire vivre le régime. C’est un demi-milliard d’euros de chiffre d’affaires investi dans notre région, et c’est une protection sociale des indépendants qu’on n’est pas près de retrouver avec la direction prise aujourd’hui ». 

Une des raisons invoquées pour supprimer le RSI, c’est qu’il est source de nombreux dysfonctionnements ? 

« Ils sont là essentiellement parce que le gouvernement n’a pas donné les moyens à ce régime de fonctionner correctement. 
Avant, il y avait trois outils informatiques qu’on a réuni dans un seul. 
Sauf qu’on n’a jamais donné les moyens au RSI de bien fonctionner. On s’est adapté au fur et à mesure pour améliorer et apporter un service aux assurés. 
Nos salariés ont fait un travail énorme pour s’adapter.
Parallèlement, une minorité de personnes se sont emparées de ce dysfonctionnement, le politique également.
Certains indépendants en difficulté se sont dits : chouette, le RSI va disparaître. Demain on va raser gratis. Mais ils rêvent ces gens-là ». 

Au moment de l’annonce d’Emmanuel Macron, vous avez déjà manifesté votre amertume ?  

«Parce que tout fonctionne correctement. La maladie, les paiements, la prévention... Pour la retraite, on a un peu de retard, mais beaucoup moins qu’à la Carsat pour le régime général. Quant aux encaissements, ils sont à la charge de l’Urssaf. Mais elle ne peut pas faire des encaissements corrects pour les indépendants, ce n’est pas sa culture. Et son outil informatique n’était pas compatible avec le nôtre ». 

Des cotisants reprochent pourtant au RSI de ne pas être en phase avec le chiffre d’affaires du moment ? 

« Nous ne faisons qu’accomplir une mission fixée par le gouvernement. Au début, on payait les cotisations par rapport à ce qu’on encaissait deux ans plus tôt. C’est devenu moins d’un an. Aujourd’hui, le comptable a la possibilité d’adapter le paiement des cotisations en fonction du chiffre d’affaires... Je ne vois pas comment le régime général va faire mieux. Ce sera une catastrophe pour les indépendants qui d’ailleurs ne seront plus où s’adresser ». 

Comment feront-ils alors ? 

« Le souci premier d’un indépendant, c’est de produire du chiffre d’affaires. Notre siège, c’est un guichet unique. Demain, l’indépendant devra d’autant plus se déplacer qu’il y a d’organismes concernés : Urssaf, Cpam, Carsat... » 

Basculer dans le régime général va coûter combien ? 

« Un indépendant, pour avoir les mêmes prestations qu’un salarié (hormis le chômage), ce sera entre 20 % et 30 % de plus à payer. Aujourd’hui, l’indépendant, s’il a un problème de maladie, des travaux dans sa rue..., le RSI dépense 2 M€ dans les aides sociales rien qu’en Haute-Normandie. Il aura droit à quoi demain ? J’espère que le gouvernement reviendra en arrière ».

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